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Qu’est-ce qui fait qu’un leader est éthique ?

Pour être un grand leader, vous devez avoir une forte conscience morale.

Le leader éthique s’implique dans son comportement et ses attitudes afin de respecter les droits et la dignité des autres. Le leader éthique est jugé sur ses actes. La perception par chaque individu de l’autorité et du pouvoir du leader implique une question éthique importante concernant la façon dont les “subordonnés” sont impliqués, utilisés ou maltraités.

Cet épisode aborde une grande variété de questions de gestion liées à l’éthique et au caractère. Ces sujets comprennent : la prise de décision éthique, la culture d’entreprise, le leadership influent, l’importance des valeurs morales, la responsabilité des entreprises, la responsabilité sociale des entreprises, la citoyenneté d’entreprise, l’éthique dans les affaires et le comportement sur le lieu de travail, etc.

Le podcast sur le leadership éthique est conçu pour vous aider à devenir un leader éthique. Vous apprendrez à combiner sagesse, pouvoir et influence avec éthique, intégrité et valeurs.

Le leader éthique s’implique dans son comportement et ses attitudes afin de respecter les droits et la dignité de autres. Cela ne signifie pas être un saint, personne ne l’est vraiment.

La responsabilité sociale du leader éthique

Les leaders efficaces sont généralement jugés, en grande partie, en fonction de leur capacité à apporter des changements, pour le meilleur ou pour le pire. Cela crée un fossé entre l’éthique d’un leader et l’éthique de ce que le leader fait. Machiavel était dégoûté par Cesare Borgia en tant qu’être humain, mais il était impressionné par Borgia comme Prince résolu, féroce et rusé. Borgia a fait le travail de leader, mais la façon dont il l’a fait était moralement répugnante.

Le leader éthique n’est pas auto-proclamé mais il se juge par ses actions. Les leaders sont par nature dans une position de pouvoir social. Ils sont responsables de leurs influences sur leurs “adeptes” à effectuer une action, à exécuter une tâche, ou à se comporter d’une manière spécifique. La perception de chaque individu sur l’autorité et le pouvoir du leader implique d’importantes questions éthiques en ce qui concerne la façon dont les “subordonnés” sont impliqués, utilisés ou maltraités. Lorsque le leader est motivé par la domination, les “suiveurs” sont essentiellement vus comme des sujets conformistes et manipulables à l’extrême. Il est clair que l’abus de pouvoir pouvant mener à la douleur physique ou mentale, va à l’encontre de l’idée de dépendance mutuelle dans une organisation, et de la valeur de préservation de la dignité et de la liberté personnelle. Sur le plan utilitariste, blesser ou maltraiter des gens n’est que rarement le moyen de tirer le meilleur parti d’eux. En outre, l’abus prive le leader de pouvoir disposer d’un information honnête et de jugements impartiaux de la part de ses subordonnés intimidés. Cela peut alimenter le repli sur soi et la tromperie qui sont des pièges et des failles de la stabilité du pouvoir arbitraire.

L’influence des leaders implique une responsabilité dans la transmission ou de la modification d’une hiérarchie de valeurs chez les “subordonnés” pour que les autres leur fassent confiance et acceptent de devenir leurs subordonnés. Soit les leaders éthiques sont en place et exercent leur pouvoir de façon légitime, soit ils désirent exercer ce pouvoir et agissent en conséquence. Aussi, le leadership éthique se concentre sur la manière dont les leaders exercent leur pouvoir social dans les décisions qu’ils prennent. Les actions dans lesquelles ils s’engagent ainsi que les moyens qui influencent les autres font partie de l’étude du leadership éthique.

Les leaders éthiques sont souvent analysés sous l’angle de leurs traits de personnalité comme mesurant leur niveau d’intégrité, de responsabilité, d’humilité et d’exemplarité. Le leader éthique stimule un sentiment de confiance envers lui, ce qui est important pour faire accepter sa vision. Les composantes critiques du leader éthique concernent ses caractéristiques personnelles qui dirigent les croyances, les valeurs et les décisions des autres. On attribue souvent aux leaders éthiques leur orientation vers les personnes plutôt que sur la tâche à accomplir. Ceux-ci ne négligent cependant pas le critère de l’efficacité mais ils utilisent leur pouvoir social pour servir le plus grand nombre de personnes au lieu de se concentrer exclusivement sur leurs intérêts propres, sachant que les uns n’excluent pas les autres dans le registre de leurs motivations.

Le respect des droits naturels individuels des subordonnés

Motiver implique de la part du leader éthique l’implication des autres dans un engagement intellectuel et émotionnel qui fait que les deux parties (leaders et suiveurs) soient équitablement responsables de la poursuite d’un objectif commun. Ce regroupement des fins nécessite de la part du leader éthique de prendre en compte l’intimité des subordonnés. Par exemple, contrôler ses employés par des caméras, de façon cachée et sans les prévenir est contraire au respect individuel et à leur liberté. Le leader éthique doit prendre en compte le droit individuel de chaque individu de disposer de son propre corps. Aussi, le leader éthique ne peut contraindre un subordonné à des pratiques contraires à ces principes de liberté et de droit naturel. Ces caractéristiques des leaders éthiques sont similaires à la motivation composant le style de leadership transformationnel. Le leader éthique inspire les autres à travailler dans la vision du leader du groupe et être impliqués avec les objectifs du groupe. De même, le leadership éthique s’inscrit dans un nœud de multiples motivations composant le groupe. Il aide les “suiveurs” à acquérir un sensation de compétence personnelle qui leur permet d’être auto-suffisants (autonomisation) en les encourageant et en certifiant leurs compétences. Le leader éthique a aussi la compétence et la responsabilité pour s’assurer que les pratiques éthiques sont assurées dans toute son organisation.

Le remise en cause éthique du leader

Les médias, principalement les journaux écrits et télévisuels, portent régulièrement des critiques sur l’incapacité des leaders à montrer un souci d’équité envers leurs subordonnés. Lorsque le package de la rémunération des grands dirigeants (y compris les parachutes dorés) dépassent largement le salaire du travailleur moyen, les individus s’en trouvent fortement émus. Le deuxième facteur de comparaison s’opère souvent vis à vis des concurrents étrangers. Au Japon, la rémunération des PDG est 17 fois plus importante que la moyenne des travailleurs ; en France et en Allemagne, de 23 à 25 fois ; en Grande-Bretagne, 35 fois ; en Amérique, entre 85 et parfois plus de 100 fois en 1990. Un troisième élément de sentiment d’iniquité se fait jour lorsque le PDG s’octroie une augmentation nettement supérieure à celle de ses subordonnés ou lorsque les bénéfices de la société stagnent ou décroissent. De telles disparités peuvent produire une remise en cause du niveau de rémunération des leaders et bien que ceux-ci soient reconnus comme nécessaires, ils peuvent aussi être perçus négativement pour une position d’autorité qui leur accorde des avantages spéciaux. Pire de tous, les dirigeants dont la performance est inférieure aux autres, mais qui restent bien récompensés sont incapables d’encourager leurs collaborateurs à maintenir leur confiance en restant fidèles, d’autant plus que les médias rapportent régulièrement des exemples de licenciements majeurs.

Ces informations renforcent le sentiment d’iniquité voire provoquent un sentiment d’injustice lorsque les employés sont licenciés alors qu’ils étaient salariés de longue date dans l’entreprise. Les conséquences de cette remise en cause du leader éthique font naître dans la population un sentiment fort et général de doute et de mépris. Le reproche n’est pas basé uniquement sur le différentiel des chiffres mais aussi sur le jugement que certains dirigeants sont devenus si éloignés de la perception et des besoins des “gens ordinaires” qu’ils cessent de prendre conscience que leurs actions affectent l’«équipe de travail» qu’ils souhaitent promouvoir. Cette distance de perception cognitive les fait apparaître comme des individus froids, cyniques et arrogants. Certaines personnes en viennent alors à demander l’intervention politique pour promulguer des lois de limitation de rémunération pour les grands patrons. Or l’éthique n’est pas de l’ordre du politique puisque parmi eux certains hommes et femmes politiques sont quelquefois sous le projecteur du jugement éthique de leurs semblables. Si l’éthique du leader ne provient pas du monde de la politique, ses ressources existent cependant dans un ordre moral transcendant, transmis par la tradition mais dont la parole doit être entretenue et maintenue, en dehors d’un contexte opportuniste, auprès des nouvelles générations. Ces transmetteurs de l’ordre éthique, sans perdre de leur modernité, ne sont pas toujours ceux que l’on interroge et que l’on met en avant dans le monde de l’émotion de l’information écrite et télévisuelle.

Ressources

Leadership éthique

Le secret pour être un leader éthique
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