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Suite de l’épisode précédent “Leader, Follower ou les deux“:
Robert Kelley (1995) identifie quatre qualités obligatoires pour un suiveur efficace :  

♦ Ils se gèrent eux-mêmes. Un bon suiveur est capable de penser par lui-même afin que les leaders puissent lui déléguer en toute sécurité du travail. Ils ne se sentent pas impuissants dans leur position car ils sont introduits à la vision de l’organisation dès leur entrée. Ils montrent quelquefois leurs désaccords, notamment lorsqu’on leur confie des tâches qui sont largement à leur mesure. Ils doivent alors communiquer car ils apprécient que leur travail soit également orienté vers le bien de l’équipe et l’organisation.  

♦ Ils sont engagés dans le but et les principes de l’organisation. Leur engagement est souvent contagieux, ce qui renforce leur implication.  

♦ Ils construisent leurs compétences et concentrent leurs efforts pour un maximum d’impact. Ils prennent la responsabilité de leurs propres compétences et capacités. Ils maximisent celles qui sont pertinentes dans leur travail et à l’organisation. Si quelqu’un d’autre est mieux qualifié pour une mission, ils vont discuter, mais ils sont prêts à assumer des responsabilités supplémentaires.  

♦ Ils sont courageux, honnêtes et crédibles. Ils sont prêts à admettre leurs erreurs et à partager les réussites. Ils prennent position pour leurs croyances éthiques. Ils sont considérés comme compétents et dignes de confiance. 

Le suiveur efficace construit donc ses motivations dans sa perception de son propre rôle de suiveur. Il internalise sa motivation, ce qui lui évite de consumer son énergie. Les suiveurs ont un rôle qui exige beaucoup des caractéristiques identiques au leadership, il est en effet essentiel d’avoir des suiveurs efficaces pour la réussite de l’organisation. Il est exemplaire, c’est-à-dire actif et autonome. Il s’agit d’un penseur critique et qui assume les risques. Il sait contester les décisions quand il le faut et ne nécessite pas de leadership constant.  

La typologie des suiveurs selon Barbara Kellerman 

Barbara Kellerman (2007) a décrit une typologie des suiveurs en fonction du niveau d’engagement. Elle voit les bons suiveurs comme ceux qui soutiennent les leaders efficaces et éthiques et qui répondent de façon adéquate aux mauvais dirigeants. Les mauvais suiveurs sont considérés comme ne faisant aucune contribution et ceux qui soutiennent le mauvais types de leader. 

· Les isolés : ils portent peu d’attention à leurs dirigeants et ne recherchent particulièrement pas à répondre à leurs demandes. Ils se trouvent souvent dans les grandes entreprises où ils font bien leur travail en restant cachés derrière un “mur” protecteur d’irresponsabilités. 

· Les passants : ils se désengagent de l’organisation, regardent à la marge presque comme des observateurs. Ils offrent peu de soutien actif. 

· Les participants : ils se préoccupent de l’organisation et essayent de créer un impact. S’ils sont d’accord avec le leader, ils le soutiennent. S’ils sont en désaccord, ils s’opposent à lui. 

· Les activistes : les militants se sentent forts et à l’aise dans leur organisation et sur leurs dirigeants. Ils agissent en conséquence. En mode de soutien, ils sont impatients, énergiques et engagés. 

· Les irréductibles (die hards) : ils sont passionnés par les idées d’une ou plusieurs personnes et ils donnent tout pour elles. Quand ils considèrent quelque chose de digne, ils deviennent complètement dédiés.  La suite dans ce podcast…

Le suiveur: un leader en puissance

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